Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
G.B. RICHARDSON
G.B. RICHARDSON
Publicité
9 mars 2005

Information primaire et information secondaire

Le concept d'équilibre fondé sur l'hypothèse de concurrence pure et parfaite est sans doute le plus fondamental de l'analyse néo-classique. Cependant, selon G.B. Richardson (1959), l'élimination des imperfections rend difficilement concevable l'activité économique. L'auteur affirme qu'aucune activité ne pourra être entreprise si l'entrepreneur ne détient pas ce qu'il appelle "information primaire" et "information secondaire". « The agent must therefore have adequate primary information about his own preferences and the more or less technical relationships to which his plans run counter, as well as adequate secondary information about what other people, whose actions concern him, may or may not do » G.B. Richardson (1959, p.225). « we argue that no activities will be undertaken or maintained unless they are compatible, first, with the particular constraints imposed by the assumed environment, and secondly, with the objectives of the agents » G.B. Richardson (1959, p.223-224).

Il désigne par "information primaire", l'information disponible sur les possibilités techniques et sur l'état des préférences des consommateurs. Il définit "l'information secondaire", appelée également information de marché, comme l'information associée aux activités projetées par les entreprises avec lesquelles l'entrepreneur est économiquement relié. L'auteur précise alors que si "l'information primaire" se caractérise par son indépendance vis-à-vis du type ou de la structure du marché, "l'information secondaire", au contraire, dépend de la structure des systèmes de communication du marché et de ce que les firmes en interrelations peuvent faire à l'intérieur de ce système.

L'information de marché est difficile à obtenir car l'entrepreneur n'est pas instantanément informé des décisions d'investissements envisagées par les autres (délai de transmission de l'information qui génère une incertitude), et parce qu'il existe un décalage temporel entre la mise en œuvre de l'investissement et la production qui s'y rapporte (délai de constitution ou de gestation de la capacité productive qui génère des coûts irrécouvrables) (P. Dulbecco, 1994).

[1] G.B. RICHARDSON « Equilibrium expectations and information » The Economic Journal, June 1959, vol. 69, pp. 223-237.

[2] P. DULBECCO « La coopération comme mécanisme de coordination temporelle » Revue d'Economie Politique, 1994, vol. 104, n°4, pp. 517-537


.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité